Commissariat de Marilou Thirache
Avec le soutien aux galeries / exposition du Centre national des arts plastiques.
13.04 – 11.05.2024
Pour la première exposition personnelle de Marta Skoczeń, la Galerie Dohyang Lee présente une sélection d’œuvres de l’artiste, de ses premières créations jusqu’aux plus récentes, synthétisant son travail autour de la notion d’attachement.
L’attachement désigne un lien émotionnel et affectif profond d’une personne à une autre, d’une personne à une chose. C’est un processus fondamental dans le développement humain et il joue un rôle crucial dans la formation des relations humaines. Largement étudié en psychologie, il est associé aux liens familiaux et aux héritages culturels qui en découlent.
Attachements est le titre de la dernière production vidéographique de l’artiste et est la pièce maîtresse de l’exposition. Deux femmes y sont mises en scène : l’une évoquant une figure maternelle, l’autre évoquant l’adolescence. Elles sont montrées tour à tour, l’une puis l’autre, sans jamais être ensemble. Elles semblent chacune éprouver une forme de solitude, enfermées dans des espaces domestiques clos. Sont-elles dans des endroits différents ? Dans des espaces séparés ? Sont-elles éloignées l’une de l’autre ? La distance qui les sépare, physique ou émotionnelle, est insaisissable. Dépourvu de paroles, ce film illustre avec poésie la notion d’attachement et de transmission générationnelle, de femme en femme, de mère en fille. Il dépeint les non-dits de traumatismes hérités et transmis de génération en génération de manière non verbale. L’œuvre saisit le passage du temps entrelaçant les cycles de la vie de ces femmes avec ceux de la nature : les rythmes animaux, les métamorphoses météorologiques, les flux de l’eau.
Instinctivement, Marta Skoczeń fait des femmes son sujet de prédilection. Elle les représente à travers toutes les étapes de la vie, de l’enfance à la vieillesse, en passant par l’adolescence et la maternité. Cette représentation cyclique illustre les différentes saisons d’une existence. Dans la culture et l’histoire du pays dont Marta Skoczeń est originaire, la Pologne, la féminité est synonyme de puissance mais aussi de souffrances. Les photographies et vidéos de l’artiste représentent ces femmes ayant l’air enfoncées dans leur univers, comme désenchantées, au regard frontal mais fuyant. Psychologiques et transgressifs, ces portraits de femmes isolées en intérieur, dans l’espace domestique, évoquent une puissance physique et émotionnelle. L’attachement que ces femmes ont au foyer se réfère au lien émotionnel et affectif qu’elles peuvent développer envers leur domicile, par la sécurité, le confort, la familiarité qu’il peut évoquer. Les expériences vécues dans ces espaces, qu’elles soient positives ou négatives influencent cet attachement et renforcent le lien émotionnel avec cet espace qui devient un abri, un refuge. Il offre un sentiment de protection face à l’extérieur. Il reste néanmoins un espace d’isolement et d’enfermement, malheureusement souvent assigné au rôle social de la femme.
L’artiste juxtapose ces intérieurs avec des moments de contemplation d’espaces naturels extérieurs, créant un contraste saisissant mais établissant une connexion profonde avec les personnages de femmes qu’elle représente. Les filles qui se baignent représente deux jeunes filles à la lisière entre l’enfance et l’adolescence, naviguant à travers une période de transition délicate. L’eau et la lumière illustre de manière instantanée les différentes temporalités de la nature, la fragilité du passage entre les saisons et les étapes de la vie. D’autre part, Regina nous offre le portrait d’une femme âgée en haut d’une vaste colline. Malgré sa solitude apparente, elle arbore un sourire serein. Ces espaces extérieurs naturels sonnent alors comme des lieux thérapeutiques et libérateurs, semblant combler un vide. Ils symbolisent le risque et la liberté. Ils évoquent la paix et l’évasion.
Ménage et alentours change le décor. Cette œuvre vidéographique retranscrit le récit d’un personnage féminin sorti de son espace domestique. À la manière d’un journal intime, la vidéo illustre des fragments de vie, des instantanés de paysages urbains et naturels filmés avec un téléphone que l’artiste associe à des poèmes originaux. Dans cette démarche, elle interroge les codes de beauté, la position de la femme dans la ville, les conventions sociales.
Marta Skoczeń (née en 1994 en Pologne) est une artiste travaillant la vidéo, la photographie et le dessin. Elle est diplômée de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris (DNSAP 2020, atelier de Clément Cogitore) et de l’Académie des Beaux-Arts de Varsovie (MA 2019, Art Graphique). Dans son travail, elle parle de la féminité, de la mémoire et de la rencontre du passé avec le temps actuel, en naviguant entre les domaines de l’art et du cinéma. En 2022, elle a obtenu le prix LOOP Fair Acquisition Award pour son film Maison sans clé présenté par la Galerie Dohyang Lee, Paris.
L’attachement désigne un lien émotionnel et affectif profond d’une personne à une autre, d’une personne à une chose. C’est un processus fondamental dans le développement humain et il joue un rôle crucial dans la formation des relations humaines. Largement étudié en psychologie, il est associé aux liens familiaux et aux héritages culturels qui en découlent.
Attachements est le titre de la dernière production vidéographique de l’artiste et est la pièce maîtresse de l’exposition. Deux femmes y sont mises en scène : l’une évoquant une figure maternelle, l’autre évoquant l’adolescence. Elles sont montrées tour à tour, l’une puis l’autre, sans jamais être ensemble. Elles semblent chacune éprouver une forme de solitude, enfermées dans des espaces domestiques clos. Sont-elles dans des endroits différents ? Dans des espaces séparés ? Sont-elles éloignées l’une de l’autre ? La distance qui les sépare, physique ou émotionnelle, est insaisissable. Dépourvu de paroles, ce film illustre avec poésie la notion d’attachement et de transmission générationnelle, de femme en femme, de mère en fille. Il dépeint les non-dits de traumatismes hérités et transmis de génération en génération de manière non verbale. L’œuvre saisit le passage du temps entrelaçant les cycles de la vie de ces femmes avec ceux de la nature : les rythmes animaux, les métamorphoses météorologiques, les flux de l’eau.
Instinctivement, Marta Skoczeń fait des femmes son sujet de prédilection. Elle les représente à travers toutes les étapes de la vie, de l’enfance à la vieillesse, en passant par l’adolescence et la maternité. Cette représentation cyclique illustre les différentes saisons d’une existence. Dans la culture et l’histoire du pays dont Marta Skoczeń est originaire, la Pologne, la féminité est synonyme de puissance mais aussi de souffrances. Les photographies et vidéos de l’artiste représentent ces femmes ayant l’air enfoncées dans leur univers, comme désenchantées, au regard frontal mais fuyant. Psychologiques et transgressifs, ces portraits de femmes isolées en intérieur, dans l’espace domestique, évoquent une puissance physique et émotionnelle. L’attachement que ces femmes ont au foyer se réfère au lien émotionnel et affectif qu’elles peuvent développer envers leur domicile, par la sécurité, le confort, la familiarité qu’il peut évoquer. Les expériences vécues dans ces espaces, qu’elles soient positives ou négatives influencent cet attachement et renforcent le lien émotionnel avec cet espace qui devient un abri, un refuge. Il offre un sentiment de protection face à l’extérieur. Il reste néanmoins un espace d’isolement et d’enfermement, malheureusement souvent assigné au rôle social de la femme.
L’artiste juxtapose ces intérieurs avec des moments de contemplation d’espaces naturels extérieurs, créant un contraste saisissant mais établissant une connexion profonde avec les personnages de femmes qu’elle représente. Les filles qui se baignent représente deux jeunes filles à la lisière entre l’enfance et l’adolescence, naviguant à travers une période de transition délicate. L’eau et la lumière illustre de manière instantanée les différentes temporalités de la nature, la fragilité du passage entre les saisons et les étapes de la vie. D’autre part, Regina nous offre le portrait d’une femme âgée en haut d’une vaste colline. Malgré sa solitude apparente, elle arbore un sourire serein. Ces espaces extérieurs naturels sonnent alors comme des lieux thérapeutiques et libérateurs, semblant combler un vide. Ils symbolisent le risque et la liberté. Ils évoquent la paix et l’évasion.
Ménage et alentours change le décor. Cette œuvre vidéographique retranscrit le récit d’un personnage féminin sorti de son espace domestique. À la manière d’un journal intime, la vidéo illustre des fragments de vie, des instantanés de paysages urbains et naturels filmés avec un téléphone que l’artiste associe à des poèmes originaux. Dans cette démarche, elle interroge les codes de beauté, la position de la femme dans la ville, les conventions sociales.
Marta Skoczeń (née en 1994 en Pologne) est une artiste travaillant la vidéo, la photographie et le dessin. Elle est diplômée de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris (DNSAP 2020, atelier de Clément Cogitore) et de l’Académie des Beaux-Arts de Varsovie (MA 2019, Art Graphique). Dans son travail, elle parle de la féminité, de la mémoire et de la rencontre du passé avec le temps actuel, en naviguant entre les domaines de l’art et du cinéma. En 2022, elle a obtenu le prix LOOP Fair Acquisition Award pour son film Maison sans clé présenté par la Galerie Dohyang Lee, Paris.
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73-75 rue Quincampoix 75003 Paris France
mardi – samedi 14h – 19h et sur rendez-vous
tél : +33 (0)1 42 77 05 97
www.galeriedohyanglee.com
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